Dieu dans le yoga : Comprendre la spiritualité yogique

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Le yoga n’est pas une religion, mais comment considère-t-on Dieu en tant que yogi ou yogini ? Le yoga est très ancien, né en Inde tout comme l’hindouisme, ce qui a fortement influencé ses croyances. Dans l’hindouisme, bien qu’il y ait plusieurs dieux, on reconnaît un Dieu unique et sans forme nommé Brahman. De Brahman viennent les trois principaux dieux : Brahma le créateur (inspiration), Vishnou le préservateur (rétention), et Shiva le destructeur (expiration).

On reconnaît un Dieu unique, non pas avec une longue barbe assis sur un nuage (encore une fois, malheureusement, on met l’aspect féminin de côté), mais sans attribut et avec tous les attributs en même temps. On peut utiliser la comparaison d’un diamant aux multiples facettes, chaque facette étant un aspect de Dieu.

Le plus difficile à admettre est de voir Dieu comme bon, roi des anges, etc., mais aussi « mauvais » et roi des démons. On sait très bien que le bien et le mal sont les facettes d’une même pièce ; eh bien, Dieu est cette pièce. Et encore plus difficile, est de comprendre que Dieu est aussi ce qu’il n’est pas. C’est l’ultime conception ; au-delà, le mental ne peut plus suivre et l’on utilise d’autres moyens que les mots et l’intellect pour le connaître.

Beaucoup de chemins mènent à Dieu. Je me souviens de cette citation : « Si ta cible est Dieu, alors tu as de la chance, car Dieu est tellement grand qu’on peut difficilement le manquer. » Certains prennent des chemins qu’on qualifierait d’horribles, comme les aghoris se nourrissant dans un crâne de squelette humain, mangeant de la chair humaine, méditant sur un cadavre, buvant de l’alcool et prenant toute autre sorte de drogue.

À partir du moment où on le définit, on le limite. Ça me rappelle ce que Guru Nanak, fondateur du sikhisme, explique dans le Japji (texte de référence des sikhs) au sujet de la description des attributs de Dieu (22e pauri) : « Si l’on pouvait en dresser la liste, quiconque s’y essayant s’épuiserait à l’écrire. »

Une autre image est celle de l’océan où chaque entité, toi, moi, lui, etc., est une goutte d’eau qui le compose. Étant faits de la même essence que Dieu, nous avons potentiellement ses pouvoirs. Là encore, ce n’est pas nouveau ; Jésus l’a dit, les yogis l’ont dit.

Dieu est ici et là, et aussi entre le ici et là, mais il n’est pas ici, ni là non plus, ni entre le ici et là. Tu me diras, ça m’avance à quoi de me dire ça ? Je te répondrai que pour appréhender quelque chose d’aussi immense, gigantesque, mais aussi d’aussi minuscule, nanoscopique, le mieux est de faire silence et de savoir que Dieu Est.

Pour finir, un yogi conçoit Dieu comme Dieu unique. N’appartenant à aucune religion, ni plus masculin que féminin, étant sans forme mais pouvant prendre toutes les formes. Un yogi retient que rien ne peut arriver sans son autorisation, mais qu’il n’entravera jamais notre libre arbitre. Pour se centrer sur lui, on peut utiliser telle ou telle image, car le mental a du mal à se concentrer sur l’aspect sans forme, mais le plus important est de toujours retenir que noms et formes sont transitoires alors que Dieu l’unique est éternel, omniscient, omniprésent, omnipotent. Donc, derrière n’importe quelle forme, c’est ce dernier que l’on prie.

À mesure qu’on le connaît, on commence à l’aimer. Plus on approfondit, plus on l’aime, si bien qu’il (ou elle) nous fait découvrir un nouveau sens du mot Amour. L’amour humain paraît ridiculement faible par rapport à l’amour divin dont le terme Dieu est finalement synonyme.

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