
État, Être et Archétype
D’abord, définissons « archétype » pour cet article : une représentation, un modèle général, un moule défini.
Un archétype est souvent associé à une entité, une chose à un instant T. Par exemple, dans la religion musulmane, Iblis est devenu « al shaytan ». Iblis était l’archétype du parfait adorateur, puis il passa à l’archétype de l’orgueilleux en refusant de s’incliner devant l’homme. Cela causa sa chute et il se retrouva dans l’archétype de la vengeance, de la malice et du désespoir. Bien que défini comme très puissant et très intelligent, il n’a pu se défaire de ces schémas qui le dominent et l’entraînent peu à peu dans la déchéance.
Les États et les Archétypes dans le Yoga
Dans le yoga, on différencie bien ces états d’être correspondant à un ou plusieurs archétypes, avec l’être. Par exemple, le démon de la colère est l’archétype de la colère. Il ne se calmera, ni ne changera jamais, sinon il n’aurait plus de raison d’être. Qu’une entité soit extrêmement évoluée ou à ses premiers stades, elle peut se faire tour à tour embarquer par ces archétypes, qu’ils soient tamasiques, rajasiques ou sattviques (voir l’article sur les états de la nature).
Comme le disait Sivananda, notre but est d’abord de s’établir en sattva (l’état d’équilibre et de pureté) et ensuite d’aller encore au-delà.
L’Importance de Se Défaire des Schémas
Notre objectif est surtout de se défaire de ces schémas et modèles pour revenir à notre essence même, car aucun ne définit qui nous sommes vraiment. En réfléchissant sur la nature et les textes sacrés de chaque religion, on se rend compte qu’au final, le but est le même. Comme le disent les sages ayant atteint l’éveil depuis des millénaires : « Connais-toi toi-même. »
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